Imilchil est un village fameux et connu au niveau national et meme international, situé dans une vallée de montagnes à une altitude de 2.160 m, dans la partie oriental du haut atlas marocain. C’est un habitat groupé de presque Vingt et un villages, aux maisons traditionnelles construites en terre battue, tout au long de la rivière d’Assif Melloul en formant deux tribus : Ait Izza et Ait Brahim.
La région d‘Imilchil est habitée par les berbères de la tribu des Ait Hadidou, pasteurs d’origine nomade. Les Ait Hadidou sont sédentarisés depuis le XVII siècle dans la vallée de l’Assif Melloul. Ils sont réputés pour être encore l’une des tribus les plus authentiques et traditionnelles du Maroc et ce grace à ses habitants qui ont su préserver leurs traditions et leurs coutumes. Le mode de vie de la majorité des habitants est organisé autour de l’agro- pastoralisme.
La région d’Imilchil est devenue relativement plus accessible qu’auparavant suite à la construction de routes goudronnées en direction de Khénifra ou de Beni Mellal par Aghbala au Nord, ou en direction d’Errachidia par Rich à l’Est. La voie de liaison avec Tinghir avec le versant Sud des montagnes du Haut Atlas, est presque finie. Celle en direction de Midelt par Cirque de Jaafar est encore à l’état de pistes.
La langue parlée par les habitants d’Imilchil et dans toute la vallée en géneral est le tamazight, l’arabe est la langue officielle enseignée à l’école et employée dans les lieux administratifs et parfois dans les circuits commerciaux. En tant que religion des Ait Hadidou, l’islam est parfaitement intégré à leur mode de vie.
D’après les personnes âgées de la tribu des Aït Hdiddou, il y a longtemps, au temps où les conflits et les combats mettaient aux prises les deux fractions qui habitent la vallée des Aït Hdiddou – Aït Yazza et Aït Brahim pour des questions de pâturage et terrains, vivaient en transhumant au plateau des Lacs et en bon voisinage, deux familles appartenant à l’une et à l’autre de ses fractions. Une jeune fille d’une « tente » Aït Yazza aimait le fils d’un notable Aït Brahim. La paix existait alors, pour permettre le pacage des troupeaux sur le plateau des lacs. Le mariage des deux jeunes gens était décidé lorsque survint un incident qui dressa, l’une contre l’autre, les deux fractions, et en fit des ennemies. Cependant chez les jeunes gens l’amour est plus fort que l’esprit de tribu. Ils insistent pour obtenir l’autorisation de se marier, mais ne peuvent l’obtenir de l’intransigeance de leurs parents. Ils attendent quelques jours, espérant fléchir leur résistance et les nuits d’été connurent leurs rencontres clandestines. Un jour , au cours d’un combat, les deux familles perdent chacune un membre, donc le mariage est devenu pour toujours impossible aux deux jeunes gens qui se concertent et décident de mourir ensemble. Le lendemain, , ils se rendent, au soleil couchant, les larmes dela jeune fille forment petit lac Tislite (la fiançée), alors que ceux du jeune homme forment le grand lac Isli ( fiancé) et les corps des amoureux disparaissent.
Juste après la formation des deux lacs et la disparition des deux jeunes amoureux, Sidi Ahmed Oulmghani arrive pour s’installer dans la vallée. Cet homme saint aidait les gens pendant les périodes ou sévissait, la sécheresse, les bergés sollicitaient sa Baraka qui alimentait leurs troupeaux. La légende raconte que les chameaux et les autres bêtes qui se reposent et passent la nuit à l’actuelle place du moussem s’engraissent du jour au lendemain sans qu’il y’ ait d’herbe sur place…
Ahmed Oulmaghani a pu réconcilier les deux fractions de la tribu et les gens décidaient ,après la récolte et pour recevoir l’hiver; d’organiser chaque année en mois de septembre un moussem des fiançailles ” un grand rassemblement ” pour que les jeunes de la vallée d’Imilchil puissent se marier et oublier les conflits et les combats du passé.
Pour la tribu des Aït Hdiddou le moussem n’est pas un simple événement, c’est un rassemblement à triple vocation : commerciale, sociale et religieuse. Ce moussem est connu également, chez les Aït Hdiddou et les autres tribus périphériques sous l’appellation ” Agdoud n’Oulmghani” ce qui veut dire ” le rassemblement d’Oulmghani”, en référence au saint Marabout, Sidi Ahmed Oulmghani dont le tombe repose sur la place du Moussem. Certains l’appellent également ” Souk Aame” le marché de l’année” vu que c’est la seule occasion, autrefois, de s’approvisionner une seule fois dans l’année sans jamais avoir recours à d’autres souks.
La grotte d’Akhiam à Agoudal situé à 36 Km d’Imilchil.
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